Les branquignols à l’open FIDE

samedi 14 juin 2014

Bonjour bonjour,
Nous y voilà enfin, le second open FIDE de Lardenne va débuter. Que d’interrogations par rapport au premier, les joueurs seront-ils au rendez-vous, la salle réservée pour l’occasion leur conviendra-t-elle, le buffet froid sera-t-il suffisant et à la hauteur de sa réputation, les joueurs des branquignols arriveront-ils à ne pas être ridicules du tout, pas même sur une ronde ?
Suite au succès du premier opus l’an passé qui avait été limité, par obligation à 50 personnes environ, nous espérions en recevoir au moins 60 et, si possible un peu plus de 70, le total fut de 64 joueurs, ce n’est pas mal pour une seconde année, nul doute que, l’an prochain, nous battrons encore ce score.
Passons à présent au tournoi lui-même, une fois n’est pas coutume, désolé pour les autres joueurs mais le fil rouge sera, encore et toujours, les joueurs des branquignols présents (en plus, avec eux, on est sûr de rigoler à chaque ronde ou presque.
En plus, bonne nouvelle, l’échiquier numéro 1 de l’équipe a fait le déplacement depuis Saint Nazaire pour jouer. Bon, je ne marque plus le meilleur joueur parceque, entre les points pris par Didier et ceux pris par Nathan, il va falloir qu’il se batte pour garder ce titre (on pourrait aussi parler de la nulle faîte par Oussama contre un GM mais, dans ce cas, il faudrait aussi parler de celle arrachée contre un 1600 en cours d’année ce qui gâche un peu l’impression globale).

Bref, tout le monde est prévenu, fin des inscriptions à 9h15 et début de la première ronde à 9h45 précise, et, comme d’habitude, près de la moitié des joueurs ne sont toujours pas arrivés à 9h30. Pire, certains arriveront même autour de 10h, soit près de 15 minutes après le début annoncé. Alors, bon, tout le monde peut être en retard mais il suffirait de téléphoner pour prévenir et, au moins, ceux ayant fait l’effort d’être à l’heure pourraient commencer à l’heure. Bon, OK, ça signifierait que ceux ayant du retard démarrerait avec du temps en moins à la pendule mais, ne serait-ce pas du fair play logique ?
Allez, ce coup de gueule poussé, passons à présent au déroulement du tournoi lui-même.

Ronde 1 :
Christophe (1753 en chute constante) ½ - ½ Dimitri Lagarde (1955) :
Une semaine pendant laquelle notre branlot a espéré ce match afin d’être le premier branquignol à ne pas perdre lamentablement contre le champion de France jeune après ses victoires contre :
Hatim à Ile Sur Têt
Nathan, Didier et Baptiste à Albi
Oussama à Fontenille

La partie démarre sur une Taïmanov et Christophe joue une sous-variante espérant que son adversaire la maîtrise moins. Au temps mis par Dimitri pour répondre, il y a des chances. Quelques coups plus tard, Christophe se retrouve avec un pion sec d’avance et une position agréable à jouer. Encore un peu et voilà l’avantage qui se transforme en 2 pions pour entrer dans une finale T+F contre T+F avec, certes, les 2 pions d’avance mais des Fous de couleur opposée.
Mais, voilà, c’est une finale entre notre branquignol et son niveau impressionnant dans ce domaine et Dimitri et son niveau impressionnant dans ce domaine (à vous de trouver laquelle des 2 affirmations est ironique….). Contre toute attente (si si, personne ne s’y attendait), Christophe garde l’avantage la majeure partie de la finale en jouant quasiment tous les bons coups mais, pas de bol, son adversaire aussi. Un seul coup imprécis aura suffi à faire basculer la partie de victoire à nulle forcée …
Bon, la bonne nouvelle, c’est qu’il est le premier joueur de l’équipe à ne pas avoir perdu contre Dimitri, mais c’est quand même rageant d’être passé aussi près du gain…

Commentaire :
Christophe « con de jeune »

Dominique TOURENNE (1736) ½ – ½ ABDELMOUMEN Hatim (1935)
Pour son premier match après son loooonnng trajet depuis Nantes (d’un autre côté, il n’avait qu’à pas aller se perdre là-bas comme un âne), Hatim affronte un adversaire à sa portée. On rappellera quand même que, sur les 2 dernières années, Hatim est notre joueur le plus régulier avec une seule réelle contre-performance, c’est à souligner (faut surtout le souligner avant le compte rendu du match, ça a son importance….).
Le match démarre et, au bout de quelques coups, on se rend compte que le voyage a dû être très fatigant pour Hatim, limite, il a dû venir à pied…. Une position absolument indéfendable, un Cavalier resté en g8 pour le plaisir sans doute avec le Fou en g7, la tour en h8 et le pion en h7, un pion passé pour l’adversaire, un Cavalier indélogeable, bref, on est en plein dans une nouvelle démonstration de la théorie marocaine…. A force, on se dit que ça va pas passer mais, comme pour son frère quelques mois plus tôt, son adversaire (sans doute par peur de représailles de l’équipe, si il nous connaissait mieux, il n’aurait pas eu de crainte, au contraire), choisira de détruire sa propre position (estimation à +7 quand même) pour entrer en finale nulle (+0). Hatim obtient finalement une nulle totalement (im)méritée… Quand je disais qu’il fallait discuter de sa régularité avant.

Hatim : « j’étais fatigué… » (NDLR : quelle excuse de m…)

Nathan (1841 autant dire trop) 0 – 1 Florent WOLOSZYN (2081) :
Une partie ? Où ça ? pas vraiment eu le temps de la regarder, Nathan a blitzé, comme à son habitude mais pour un résultat étonnamment proche de l’auto-flagellation. Rapidement avec une pièce en moins (brillamment gagné par Florent qui a vû la fourchette de pion en 1, Nathan, lui, l’a magnifiquement loupéé…), il continue de lutter (ou de pousser les pièces pour le coup) et finit par abandonner logiquement. Petite phrase de Nathan avant la partie « ah je joue de nouveau Florent, ça va je gagne à chaque fois contre lui… » Comme quoi, non content d’être mauvais, il aurait mieux fait de se taire.

Baptiste (1630) 1 – 0 Bruno ESTADIEU (1429)
Bon, j’avoue, je n’ai pas vu la partie, Baptiste prend rapidement l’avantage et parvient à le conserver pour entrer dans une finale favorable qu’il gagnera sans trop de souci.

Oussama (1768 +/- 150 suivant l’adversaire) 1 – 0 François DUPOUY (2028)
Bon, quand Oussama est arrivé, on a entendu dire qu’il était au moins aussi fort que son grand frère, voire plus. C’est possible mais, ce que l’on a oublié de nous mentionner c’est l’inconstance phénoménale qui le caractérise. D’ailleurs Christophe commence à voir ça d’un très mauvais œil, jusqu’à présent, c’était sa marque de fabrique, capable de battre un 2100 et, dans le même tournoi, de perdre contre un 1500 mais, maintenant, il passe second devant le phénomène Oussama capable d’annuler un GM à 2450 et de se faire ridiculiser par un 1600 après avoir été dominé toute la partie. Bref, il commence par un bon adversaire, est-il assez fort pour lui permettre de jouer correctement (parceque 2028, ça paraît faible pour Môsieur Oussama !!!). Au vu de la partie, il semble que oui puisque Oussama gagne en se permettant même le luxe « d’oublier » de déplacer un Fou en prise durant la finale. Ouais, il donne une pièce sèche contre un joueur à plus de 2000 et il gagne mais il n’est pas foutu de ramener le point du gain contre le CEIT à la dernière ronde de N4…

Didier, quand à lui, revenait de ses congés le matin même et n’entre en lice que cet après midi. Merci à lui de tout de même jouer le tournoi alors qu’il va sans aucun doute être fatigué.
Donc, première ronde, le prix de la perf pour Oussama (rien que pour emm… notre branlot, il lui vole même ce prix-là ) et prix du ridicule (Hatim). Que c’est beau la fraternité quand même.

Ronde 2 :
Après un petit tour à la buvette pour se restaurer avec d’excellents sandwichs (merci à Françoise et aux mamans des jeunes pour le coup de main) et de sublimes cannelés (pour ça, merci à Nicolas et à sa maman, faudra filer la recette parcequ’ils étaient juste excellents), nous sommes tous prêts à reprendre pour la seconde ronde.

WOLOSZYN Florent (2081) 1 – 0 ABDELMOUMEN Oussama (1768)
Fort de sa victoire à la première ronde, Oussama affronte Florent qui était exempt au premier tour… Oui, enfin qui a joué Nathan mais, vu la partie, on ne pourra pas dire qu’il est fatigué à l’entame de la seconde ronde…. La partie s’engage et est très équilibré jusqu’au 19è coup où Oussama fait une erreur qui donne un avantage positionnel à Florent. Dans ce cas de figure, ce dernier déroulera et gagnera la partie en 24 coups.

ABDELMOUMEN Hatim (1935) 1 – NASSAR Christophe (1753)
3è affrontement entre les 2 joueurs, le premier s’était soldé par la victoire de Hatim à Ile Sur Têt après un joli h6 bien pénible, la seconde, une victoire de Christophe au tournoi interne sur une française (bon, force est d’avouer que les enjeux des 2 tournois n’étant pas les mêmes, les 2 victoires n’ont pas la même importance), voilà donc la belle. Le match démarre donc sur une scandinave et la position est égale durant 15 coups jusqu’à l’erreur noire au 16è. Une poussée de pion prématurée et les Blancs prennent l’avantage. Par contre, après, ça devient du grand n’importe quoi. Sentant la position dure à défendre, les Noirs stressent légèrement et loupent plusieurs fois l’occasion d’égaliser alors que Hatim, bon prince, essaye tous les 3 ou 4 coups de redonner une chance à son adversaire. Voyant que rien n’y fait, il joue un superbe Df5 au 21è coup rendant la position à nouveau égale (merci Hatim pour les efforts). Au 22è, la position est à nouveau à 0.00. Mais, comme Christophe ne peut pas être concentré sur toute une partie, il joue Fxc3 au 24è coup donnant le Fou contre un Cavalier et ouvrant toutes les lignes blanches. On notera quand même qu’il n’a pas joué ce coup entre le 20è et le 24è car il savait que c’était une erreur mais, là, il oublie que les pièces blanches sont clouées et échangent…. Bêtise quand tu nous tiens.
L’avantage positionnelle résultant de cet échange est trop important pour les Blancs qui, même en donnant un pion sec par la suite, ne se gêneront pas pour, cette fois, finir sans trembler.

CARRAL Didier (1878) 1 – 0 CHARRUYER Baptiste (1630)
Cette seconde ronde est, manifestement, marqué du sceau de l’affrontement entre joueurs branquignols. Didier entre donc en lice, n’ayant pas pu commencer à la première. Entre sa semaine et la route qu’il vient de parcourir, il arrive fatigué mais, comme la capitaine a réalisé en grande partie l’organisation de tout le tournoi, à ce niveau-là, ils sont à égalité.
La partie commence, là encore, sur une scandinave et la position est totalement équilibrée durant 21 coups. Mais, au 22è, le trou noir pour les Noirs. f5 et tout s’écroule. Aucune pièce ou pion de perdu mais une position absolument indéfendable qui contraint les Noirs à l’abandon un coup plus tard. Y a pas à dire, entre le capitaine et branlot, les parties tournent très vites. C’est très rare qu’ils soient dominés du début à la fin avec une position qui s’écroule petit à petit, non, c’est plutôt de belles parties bien équilibrées qui basculent sur un seul coup….

LAFFONT Jean-Christophe (1572) 0 – 1 GRIMAULT Nathan (1841)
Ah pas de chance pour Nathan, peut-être la seule partie du tournoi qu’il joue correctement mais à une table telle que je n’ai pas le pgn pour commenter. Enfin, il a gagné, au vu de son premier match, c’est déjà pas si mal. Fort heureusement, sur cet open, notre jeune a décidé de me faire plaisir et de faire plein d’ânerie pour pimenter ce compte rendu. Entre sa première ronde et celles du dimanche, on n’a pas fini de rire.

Enfin, passons à la ronde 3. Il faut se dépêcher car le buffet attend à la sortie de cette dernière ronde du jour.

Ronde 3 :
MOTEALEGRE Pablo (1574) 0 – 1 ABDLMOUMEN Hatim (1935)
Après une nulle arrachée on ne sait comment et une seconde ronde où il a accumulé les boulettes mais, heureusement, son adversaire a fait pire, Hatim se retrouve à la table 7 contre Pablo.
Sur la partie, Pablo engage par d4 et la partie est équilibrée jusqu’à une énorme erreur blanche au 15è coup qui fait passer la position de 0.2 à -2 puis à -6 au coup suivant (une erreur n’arrivant jamais seule aux échecs).
Par la suite, Hatim ne choisira pas forcément la meilleure variante mais avec un tel avantage, il ne laissera pas échapper la victoire.

CHARRUYER Baptiste (1630) ½ – ½ MOREAU Emilien (1885)
Bon, pour ne pas perdre une partie, le capitaine a besoin d’avoir l’avantage manifestement. Il fait une superbe partie (assez rare pour le souligner), harcèle son adversaire, finit par prendre un bon avantage avec une position à +1.2 et…. Prend la nulle à ce moment là… Bon, je le connais, il va prétexter avoir voulu finir vite pour préparer le buffet mais, franchement, pour une fois qu’il pouvait réaliser une bonne perf, il aurait pu finir.

LAFFONT Jean-Christophe (1572) 1 – 0 CARRAL Didier (1878)
Bon, on savait Didier fatigué mais, malgré tout, il fait une belle partie prenant assez rapidement un léger avantage (-1 avec les Noirs) qu’il conserve assez longuement puis, d’un coup, décide de sacrifier la qualité pour placer une attaque violente. Seul bémol à ce plan, il a juste loupé un mat du couloir intermédiaire de son adversaire (quand on le dit qu’il a sa place dans notre équipe). Bien entendu, il le voit après le sacrifice donc trop tard pour faire machine arrière. Il évite quand même le mat mais perd tout avantage dans la partie. La position devient équilibrée mais, sans doute déconcentré par sa boulette, il commettra une nouvelle erreur quelques coups plus tard donnant l’avantage aux Blancs. Il luttera une dizaine de coups, enchaînant des décisions douteuses pour finir par sacrifier une nouvelle qualité mais son adversaire ne la prendra pas, préférant placer une attaque de mat imparable mettant fin à la partie. Mouais, on va dire que c’est la fatigue de la semaine.

GRIMAULT Nathan (1841) 1 – 0 DE BARALLE Michel (1534)
Bon ben, même constat que pour le match précédent de Nathan, trop mal classé pour mériter le pgn donc, impossible de savoir comment il a joué. Ceci dit, il gagne, on se dit que la première ronde était un pur accident et que, comme à son habitude, il va nous faire un beau tournoi…… On en reparle sur les 3 prochaines rondes, ne gâchons pas le plaisir tout de suite.

NASSAR Christophe (1753) 1 – 0 ESTADIEU Bruno (1429)
Revanche du match à Albi où Bruno l’avait emporté en sauvant une position plus que mal engagée. Là, pour équilibrer les débats et faire en sorte que son adversaire puisse prendre l’avantage rapidement, il décide de jouer e4-e5,Cf3-f6 ?? Bon, au moment de Cxe5, Bruno se rend compte de l’erreur et continuera par g6 empêchant la partie de se terminer trop vite mais, entre le pion de retard et la position catastrophique, il ne parviendra jamais à revenir dans le match. Cela nous vaudra quand même le mot du jour après que Roméo se soit moqué de son père en apprenant qu’il a joué f6 au second tour :
Bruno : « ouais ben tu peux rire autant que tu veux, n’empêche que, si dans la rue, je prends le premier venu et que je lui dis f6, je suis certain qu’il se moquera pas lui … ».

Enfin, fin de la journée, début du buffet. Malheureusement, compte tenu du retard pris au démarrage, il commencera trop tard pour les joueurs d’Albi qui sont obligés de rentrer chez eux, d’autant que l’un d’entre eux est malade et devra déclarer forfait pour le lendemain.
Mais, pour le reste, le buffet fut au moins au même niveau que l’an passé avec beaucoup de tartes salées ou sucrées réalisés par les joueurs et parents de joueurs et, les fameux cannelés de Nicolas et de sa maman. Pour le coup, on notera que, à Lardenne, le profit n’est pas le maître mot. D’une part, à 28 euros l’inscription avec buffet compris, l’open reste le moins cher de la région (alors qu’il y a le repas avec) et, d’autre part, avec le succès que les cannelés connaissent au buffet (et je suis bien placé pour en parler), il aurait été compréhensible de les garder pour les vendre le lendemain au lieu de les distribuer. Mais, le premier objectif de ce tournoi, avant le bénéfice, c’est la convivialité et le plaisir et, pour cela, on peut rogner sur le reste.
Au final, beaucoup (trop) à manger et des joueurs qui, nous l’espérons, furent entièrement satisfaits et reviendront l’an prochain.

Après tout ça, une bonne nuit de sommeil et en route pour la seconde journée…

Bon, démarrons la seconde journée. Normalement, à l’exception de Hatim et de Baptiste, pour les branquignoles, la première ronde du jour s’annonce plus qu’abordable…. Malheureusement (ou heureusement vu que, après tout, c’est aussi pour ça qu’on commence à être connu), il reste l’élément déterminant à chacune de nos parties, comment éviter les âneries. Parceque, bon, chacun de nous a déjà battu des joueurs à 2000 ou 2100, voir lus une ou plusieurs fois mais, comme je l’ai déjà dit, on est capable du meilleur comme du pire mais c’est vraiment dans le pire qu’on reste encore et toujours les meilleurs. Vous pensiez qu’on avait fait toutes nos conneries le premier jour ? MDR ce serait trop mal nous connaître, le jour 1, c’était l’échauffement, maintenant, on va passer au vrai niveau branquignolesque. Ce qui est bien c’est que tout le monde acquiert vite les réflexes, Didier, une année chez nous et déjà des parties gérées n’importe comment, c’est beau la solidarité quand même.
Bref, l’exemple vaut mieux que les mots alors c’est parti !!!!

Ronde 4 :
ABDELMOUMEN Hatim (1935) ½ - ½ MARTY Brice (2080)
Gros test pour Hatim dès son entrée en lice lors de cette seconde journée. Il affronte celui qui gagnera le tournoi. Une magnifique partie jouée par les 2 joueurs où la position sera égale quasiment de bout en bout. Une belle performance (mais peut-on encore parler de performance pour lui) pour Hatim.

TRUCHETET Amaury (1410) 0 – 1 CARRAL Didier (1878)
Bon, ayant loupé la ronde 1, perdu la 3, Didier se retrouve dans les tables du milieu et affronte un adversaire qui ne parviendra pas à lui tenir tête longtemps. Il gagnera sans trop de problème, j’avoue ne pas avoir vu la partie.

BARTELS Marco (1386) 0 – 1 ABDELMOUMEN Oussama (1768)
Attention, moins de 2000, c’est très dangereux pour Oussama mais, là, je ne sais pas si c’est parceque, le matin, il n’a pas conscience de l’adversaire qu’il joue ou si il avait décidé de faire attention (la première explication me paraît plus plausible perso), mais il gagne sans problème ce match….

Saunders Mark (1759) 1 – 0 CHARRUYER Baptiste (1630)
Bon, le capitaine joue une belle partie contre Mark, la position reste égale pendant une trentaine de coups puis, sur une petite erreur, elle bascule. L’avantage blanc est de +1.2, pas forcément déterminant. Pourtant, 5 coups plus tard, Baptiste abandonne. Pour le coup, on n’a pas eu le temps de lui demander quelle attaque diabolique il avait vu. Enfin, cette fois, la position était réellement inférieure, donc c’est excusable, pour la prochaine partie, par contre….

Passons à présent aux vrais boulets du jour. Commençons par branlot (histoire de mettre Nathan un peu à la fin quand même).

MOSSET-CANCEL Drystan (1520N) 1 – 0 NASSAR Christophe (1753)
Une ouverture complètement loupé de la part des Blancs qui permet aux Noirs de prendre un gros avantage rapidement. Un pion, puis un second et on arrive rapidement en finale avec 2T+C de chaque côté mais 2 pions d’avance pour les Noirs et un Roi bloqué sur la 1ère pour les Blancs. Autant dire que la position est désespérée. Une belle partie magnifiquement menée par Christophe qui n’a plus qu’à conclure…. Voilà, plus que… il commence donc par rater un mat en 3 absolument thématique et évident, puis à échanger son Cavalier actif contre celui adverse totalement enfermé permettant en même temps d’activer la Tour blanche restante. La finale archi gagnante se transforme donc en finale T contre T avec toujours 2 pions d’avance. Mais, afin de ne pas arrêter les conneries, branlot ne prend pas le temps de réfléchir (bon, il faut dire aussi que, du temps, il n’en avait plus…) et enchaîne les erreurs donnant encore un pion. La finale devient archi nulle, arrive le choix crucial (après 2 refus de nulle), jouer f5 et tomber dans une perpet imparable ou bien jouer h5 ? Une seconde d’hésitation et Christophe pousse h5 provoquant f5 de la part des Blancs qui… mate !! Enfin, le but est atteint, pas de nulle et pas de perpet.

DUQUESNE Julien (1703) 1 – 0 Grimault Nathan (1841)
10 coups !!! c’est ce qu’il a fallu à Nathan pour donner une pièce. Contre Florent, la veille, il prend une fourchette stupide, là, il met sa Dame en prise pensant qu’elle est protégé par le Cavalier. Mais, son adversaire est fourbe, au lieu de gentiment échanger les Dames, il se permet de prendre le Cavalier puis le Fou sur échec, la suite est forcée et Nathan se retrouve donc avec une pièce sèche en moins. Ma foi, j’avoue que tout le monde a dû faire cette erreur au moins une fois à ses débuts, c’est rien Nathan, tu vas apprendre…
Bon, la suite est sans intérêt, il emm… son adversaire le forçant à jouer 70 coups mais perdra fort logiquement.

Ronde 5 :
ABDELMOUMEN Oussama (1768) 0 – 1 ABDELMOUMEN Hatim (1935)
Le duel fratricide que tout le monde attend (enfin dans l’équipe du moins -_-), en plus, à l’avant dernière ronde, ça évite tout calcul, ils se retrouvent forcés de jouer. On sait que, avant de venir en France, les 2 frères étaient sensiblement du même niveau mais Hatim a quand même un avantage, un an d’expérience de plus sur les open et autres compétitions. Franchement, je pense que ça a joué en partie. Dans tous les cas, ils ont fait une belle partie jusqu’au 19è coup où Oussama donne gratuitement un pion en un coup à son frère. Surprenant mais il nous a habitué à faire ce genre d’ânerie donc pas très étonnant. Par contre, Hatim, une fois qu’il a l’avantage, ne le rend pas souvent et, pour le coup, il a déroulé jusqu’à la victoire finale .

CARRAL Didier 1878 1 – 0 JACKSON Edgar (1632)
Bon, j’avoue, je n’ai pas vu ce match et je n’ai pas rentré le pgn associé donc je ne peux pas en parler. Didier gagne la partie, à priori sans trop de difficulté donc sans anecdote à raconter (ouf ça soulage le bras).

NASSAR Christophe 1 – 0 MOURET Arnaud
Bon, on avait déjà joué ce match l’an passé à l’open et le résultat est le même. Victoire pour Christophe sans trop de souffrance. Pour une raison que j’ignore, Arnaud, qui est capable de très très bien joué, ne parvient pas à rester concentré dans ces affrontements. Systématiquement, il fait une erreur dont il n’est pas coutumier, c’est dommage.

Bon, pour le match suivant, j’ai un souci. Je voulais mettre la plus belle branquignolade en dernier mais j’ai du mal à départager Nathan et le capitaine. Je mettrai le capitaine en dernier car Nathan s’est fait battre par un adversaire qui a mieux joué que lui alors que le capitaine a perdu sans se faire battre (si si c’est possible vous allez comprendre -_- ).

GRIMAULT Nathan (1841) 0 – 1 BARTELS Marco (1386)
Allez, c’est parti pour la nouvelle magnifique partie de Nathan. Entre la première ronde et la précédente, on a osé espérer qu’il ne ferait pas pire mais…. Bref, on démarre sur une anglaise, Nathan déroule (enfin blitze comme à son habitude) . Il parvient à prendre l’avantage sur la position avec une évaluation à +1.3 puis, une grosse bourde de Marco lui donne un possible +3.4 avec un échange somme toute pas si compliqué à envisager. Mais, pour le challenge sans doute, il choisit de jouer un coup de pion qui ramène la position à 0.00 puis, comme ça ne lui suffit pas pour briller, 4 coups plus tard, il donne un -2 à son adversaire se retrouvant avec 2 pions de retard mais, pas grave puisque, comme il l’annonce à ce moment là : « soit il y a mat, soit je gagne une pièce ». Nous ne répondons rien (puisque c’est strictement interdit de discuter des parties en cours) mais, quelques coups plus tard, je vais voir la partie et, oh surprise, Nathan a maintenant 3 pions de moins (quand à la pièce récupérée, elle aurait fait pâlir d’envie l’homme invisible sur son système de camouflage). Cependant, toujours rien de grave aux yeux de Nathan puisque « au pire, y a perpet !! ». Ce qui s’est confirmé par la signature de la feuille de match sur une splendide défaite de Nathan…. Y a pas à dire, quand il veut, il fait honneur aux branquignols en hissant haut le drapeau de la connerie. Dur de faire mieux.
CHARRUYER Baptiste (1630) 0 – 1 Tourenne Dominique (1736)
Dur mais pas impossible. Après tout, si cette équipe a Baptiste pour capitaine, c’est qu’il y a une bonne raison (et ça m’arrange pas du tout parceque, pour une fois que je pouvais démolir le c** de jeune sur un CR, il a fallu qu’en une partie, le capitaine éclipse le reste ). Bref, les mots me manquent, la partie n’est pas spécialement intéressante ou inintéressante, elle est égale du début à la fin, le dernier coup joué donne une évaluation de -0.3 donc, une position archi-nulle et, là, Baptiste abandonne !!! Qu’a-t-il vu pour motiver un tel dénouement que même Rybka ne parvient pas à analyser ? Ebahi devant une telle perception de la position, on lui demande : « j’abandonne parce que, avec un Fou en moins, je ne peux pas arrêter son pion passé ». Nouveau coup d’œil à la position et, force est de lui avouer une vérité dure à entendre : « Ben t’as pas de fou en moins, il est caché par ton coude. En plus, Fou de couleur opposée, la finale est archi nulle…. ». Et voilà comment on peut perdre une partie sans que son adversaire n’ait gagné et sans qu’on soit disqualifié…

Ronde 6 :
ABDLMOUMEN Hatim (1935) ½ - ½ PEREZ ROMERO Pedro (1823)
Mouais, heureusement qu’Hatim arrive encore à sortir des matchs comme à la première ronde parce que, sinon, pour l’image de l’équipe, ça le fait moins… Il joue bien quasiment tout le temps, c’est pénible, on passe pour quoi après ?? La preuve, il joue Pédro, joueur encore non classé il y a quelques mois qui prend 1823 en premier classement FIDE (et encore, c’est dû uniquement au fait que le tournoi qui l’a classé était limité au moins de 1700 donc, même avec un sans faute, son classement était plafonné). Pour le connaître, je sais qu’il vaut autour de 2000 (désolé Pédro, faudra pas compter sur l’effet de surprise contre les joueurs qui liront ce CR ) et, pourtant, pendant toute la partie, la position oscille entre +0.4 et -0.6, la nulle sera conclue de manière logique… Reprends toi Hatim, sans ânerie, tu vas finir en N3. Mais je garde espoir, après tout, il ne serait pas rester si longtemps dans notre équipe sans un réel potentiel à faire n’importe quoi :D .

CESBRON Guy (2042) 1-0 ABDELMOUMEN Oussama (1768)
La revanche de la ronde 5 de N4 contre Fontenilles où les 2 joueurs s’étaient affrontés pour une victoire assez inespérée de Guy alors que la partie semblait gagnée pour Oussama. Bon, faut quand même m’expliquer un truc, je viens de dire que Hatim était pénible de par sa régularité, Oussama, en tant que frère, a-t-il décidé de se démarquer radicalement ? Pour le coup, il a décidé de symboliser les 2 aspects de sa personnalité sur la même partie. 19 coups menés de main de maître pour arriver à une position plus ou moins égale (0.15 en analyse Rybka) et, en un coup, il passe à +1.25, comme il a dû penser que ce n’était pas suffisant, il enchaîne avec un nouveau coup de maître qui l’envoie direct à +3.5… Au final, il n’est dans l’équipe que depuis un an mais il symbolise bien toute la dichotomie des branquignols (ouais, quand on est nul aux échecs, on pond des mots savants pour faire croire qu’on est instruit -_- ). Merci Oussama pour le rêve, même si Christophe rage en voyant que tu peux faire encore mieux que lui dans l’inégalité de tes perfs, ça force le respect. Enfin, ça l’aurait forcé sans la sublime ronde 5 de Nathan ….
MONTEALEGRE Pablo (1574) ½ - ½ NASSAR Christophe (1753)
Bon, dernière ronde pour branlot, va-t-il finir sur une bonne note ou sur une énième boulette ? Tuons de suite le suspense, comme pour Oussama, les 2. La partie démarre sur une Est-Indienne, où Christophe joue la variante Ca6 (qu’il est censé commencer à connaître). Au 10è coup, pour bloquer le contre jeu adverse à l’aile Dame, il joue a4 avec les Noirs, empêchant ainsi le coup libérateur b5 (c’est beau, il a un plan et il l’applique). Enfin, il l’applique… pendant 2 coups, au 12è, pris d’une impulsion soudaine (et oh combien débile), il joue a3 prenant la réponse b5… Le pire, c’est qu’il a été surpris que ce coup soit jouable côté blanc alors qu’il avait tout fait pour l’empêcher…
La position qui était à peu près égale devient très compliquée à défendre avec des clouages partout mais Pablo se précipite sur un sacrifice de Cavalier pensant sans doute gagner soit une qualité, soit une position supérieur mais un contre Noir et un sacrifice de Fou pour dévier la Dame permette à Christophe d’arracher la nulle de façon quasi inespérée. Au final, après un début calamiteux, une belle défense à son actif.

BARTELS Marco (1386) ½ - ½ CARRAL Didier (1878)
Fort de sa superbe performance à la ronde précédente (bien aidé par un c** de jeune trop sûr de lui), Marco affronte Didier. Là, il ne faut pas compter sur un relâchement ou un blitz de son adversaire. Pour le coup, rien à dire, Marco fait une partie énorme et rate même le gain contre son adversaire dans la finale. En effet, Marco se retrouve à +2 puis rate un +3 au 50è coup mais conserve tout de même un avantage à +2 jusqu’au 53è, avantage qu’il perdra sur un coup de Tour malheureux. Il devra se contenter de la nulle ce qui est, encore une fois, une superbe performance. Encore un jeune très prometteur dans les rangs de Lardenne, ça fait plaisir.

LA SPINA Romeo (1456) 0 – 1 GRIMAULT Nathan (1841)
Bon, rien à dire sur cette partie, à un moment, il fallait bien que Nathan en gagne une sans problème, il a choisi la dernière, va-t-on le féliciter ? Surement pas.

A noter que notre capitaine adoré a demandé à ne pas jouer cette ronde car le nombre de participants étant impair, cela évitait un exempt et lui permettait de préparer la remise des prix. Dommage, il ne pourra pas faire plus ridicule que la partie d’avant alors qu’il aurait pu en être capable….

Bon, le CR est bien assez long comme ça, pour voir les photos, c’est ici :
https://picasaweb.google.com/nduranthon/FideLardenne25Mai2014?authuser=0&authkey=Gv1sRgCLT76Lf969_nNg&feat=directlink

et un grand merci à Emilie BOYD pour la superbe vidéo (en page d’accueil de notre site !)


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